From' Of Mars

Le décret de loi n°2007-628 du 27 avril 2007 relatif aux fromages et spécialités fromagères, interdit d’employer les termes fromage, fromager, fromagères, pour les spécialités fabriquées sans lait animal.

Nos spécialités à base d’oléagineux, de lait végétaux et de céréales utilisent néanmoins des techniques de fabrication identiques aux techniques traditionnelles fromagères (caillage, fermentation, salage, affinage…).

Pour être en conformité avec la loi, nous ne pouvons donc pas employer pas les termes « fromage vegan », « fromage végétal », « fromages végétaux », « fromage sans lait », « fromage sans lactose », « fromage artisanal », « spécialités fromagères » pour évoquer nos réalisations inspirées du même univers du fromage traditionnel.

Nous sommes contraints de faire preuve d’imagination en utilisant des termes tels que: vromages, fauxmages ou encore rawmage (nous certifions pourtant qu’il n’y’a absolument rien de faux dans nos produits. Ils sont même bien au contraire, gorgés d’authenticité !)

Ce décret aurait été mis en place par souci de transparence. C’est donc par réel souci de transparence qu’au lieu de tergiverser sur les termes à employer, From’ Of Mars souhaite, au travers de son activité, soulever le voile sur ce qui se cache derrière le petit bout de camembert, d’emmental, de comté ou tout autre spécialité fromagère qui arrive dans son assiette ou dans ses plats cuisinés.

Quelles sont les conséquences du fromage à base de lait sur :

-La pollution de l’air, de l’eau, des sols?

-Les conditions d’elevage des vaches et des chevres, des bufflonnes?

-Les répercussions de l’industrie laitière (90% des produits laitiers sont issus de l’industrie, nous sommes nous sommes très loin de l’image bucolique qui nous est montrée dans les campagnes publicitaires) sur notre santé et sur les conditions de vie des éleveurs ?

La transparence n’est plus concernant tous ces points étonnamment, on parlera même plutôt d’omerta. Lorsque des organismes indépendants veulent, à juste titre, comprendre et révéler le fonctionnement de la filière laitière, obtenir des vérités sur ce que les consommateurs ont dans leur assiette, ils sont obligés de s’infiltrer dans les exploitations et finissent ensuite attaqués en justice pour violation de la propriété privée.

Une question me vient: Faut-il considérer comme propriétés privées, des exploitations financées à 80% par nos impôts et qui sont responsables de ce que nous mettons quotidiennement dans notre plus importante des propriétés privées justement, à savoir : notre corps ? (vous avez 4 heures 🙂…)

Par ailleurs, puisqu’il est question de justesse, il est aussi de bon ton de rappeler l’étymologie du mot « fromage » car celle-ci n’est en rien en lien avec la matière du produit. Le lait animal n’est absolument pas à l’origine du terme.

« Forma – formage – fromaige – fromage »

Le grec phormos a donné le latin forma, qui signifie « former » ou « mouler ». Ainsi, dans l’Antiquité, on parlait de caseus formaticus pour désigner le « fromage fait dans un moule ». Or dans la langue française, seul le deuxième mot est resté, mettant l’accent sur la forme déterminée par le moule. La fabrication du fromage, c’est en effet le passage d’un ingrédient liquide à un volume solide, le fromage. C’est grace à la coagulation, puis à l’égouttage, que l’on passe d’une masse « informe », à une « forme » précise. C’est pourquoi initialement, on parlait de « formage » ou « fourmage ».

On retrouve la forme originelle de « formage » ou « fourmage » dans les fameuses fourmes auvergnates, qui sont tout simplement des fromages fabriqués dans des « formes » ou moules cylindriques : fourme d’Ambert, fourme de Montbrison, fourme de Rochefort-Montagne… Quant à nos voisins italiens, ils parlent toujours de « formaggio ». Le mot s’est ensuite transformé en fromage par métathèse, c’est-à-dire par inversion de lettres ou de syllabes, comme dans l’ « aréoport » des enfants avec une différence de taille : pour « fromage », c’est la forme incorrecte qui a fini par obtenir les faveurs du dictionnaire !